Causes

La violence faites aux femmes se manifestent dans les rapports de force historiquement inégaux entre les hommes et les femmes. Ces inégalités sociales proviennent de la socialisation, de l’éducation, des préjugés envers les femmes et des privilèges accordés aux hommes dans notre société.

Le système patriarcal contribue à  maintenir les inégalités de genres. Toutefois, il existe d’autres systèmes d’oppressions qui soutiennent les inégalités sociales et de genres, tels que : le racisme, l’hétéro-sexisme, le capitalisme, l’âgisme, le capacitisme et le colonialisme. Ces oppressions produisent les inégalités, les injustices et l’exclusion pour ainsi, causer les formes de violences qui découlent des systèmes d’oppressions.

La violence faite aux femmes touche toutes les femmes quel que soit le genre ou l’orientation sexuelle, jeune ou âgée, racisée, autochtone, immigrante, avec limitations physiques ou intellectuelles, monoparentale, célibataire, mariée, pratiquante, réfugiée ou sans statut, avec ou sans revenu.

Il faut donc voir les violences vécues par les femmes comme le produit des différents systèmes d’oppression qui structurent leurs parcours de vie.

Au Canada, les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’être victimes de violence domestique, de harcèlement ou d’agression sexuelle et de la traite des personnes à  des fins d’exploitation sexuelle. (source : Fondation canadienne des femmes)

Les Nations Unis définissent la violence faite aux femmes comme suit :
« Tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée.»

Chez nous comme ailleurs, le contraste dans l’éducation des garà§ons et des filles explique en partie la victimisation des femmes. À une époque encore récente, la jeune fille était éduquée à  l’obéissance et valorisée lorsqu’elle était douce et dévouée. Le jeune garà§on, quant à  lui, était éduqué pour conquérir et reconnu comme « un vrai gars », lorsqu’il gagnait en utilisant la force et la ruse. La violence faite aux femmes est le résultat des structures sociales et politique permettant les inégalités et favorisant les comportements de domination des hommes envers les femmes.

L’alcool, la drogue et le stress peuvent favoriser l’expression de la violence, mais ce ne sont en rien des causes de la violence. Il n’existe pas de substances ou de situations stressantes qui possèdent le pouvoir de rendre une personne violente contre sa volonté.

Certains événements servent de « prétextes » invoqués par la personne pour justifier la violence, par exemple : le repas qui n’est pas prêt à  temps, le petit qui pleure ou un quelconque refus. Ces prétextes ne sont cependant pas la cause de la violence, la cause est plutôt la quête de pouvoir et de contrôle.